Les ondes de 1968 ne sont pas libres. À Paris, les transistors ne captent que des radios plus ou moins directement contrôlées par l’État.
Quand la grève paralysera l’ORTF, réduite à des programmes musicaux presque ininterrompus, la musique elle-même restera sous contrôle.
Et, sur les radios périphériques – Europe 1 et RTL –, les tensions avec le ministère de l’Intérieur sont suffisamment attisées par la couverture des événements et de la violence de la répression policière pour que les chansons ne soufflent pas sur les braises. Aussi, la bande-son de Mai 68 est-elle plutôt pop et lègère…