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exposition

1980 : femmes jusqu'au bout de la plume


Les années 80 : sans doute l’une des périodes les plus prolifiques, musicalement parlant, en France. La décennie est marquée par l’apparition des radios libres en 1981, le succès du Top 50 trois ans plus tard ou encore l’avènement du vidéo-clip…

Un foisonnement créatif, où se croisent musique, mode et image. Des "années folles", des "années fric", qui voient des artistes-femmes prendre d'assaut le devant de la scène, et devenir l’espace d’un instant, ou d'une carrière entière, « Numéro 1 ».

Sacem - 2018.

Elisabeth Anaïs


Imprégnée des lectures de grands auteurs, Elisabeth Anaïs a construit son univers en jouant sur les mots. Elle noircit des cahiers de tout ce qui lui passe par la tête, se balade dans les rues, les livres, les films, se créant ainsi un petit Panthéon de poche.

Buzy


De son vrai nom Marie-Claire Girod, celle qui choisit de s’appeler Buzy sur scène, en référence au nom de jeune fille de sa mère, a connu le succès avec un tube, et pas n’importe lequel ! Dyslexique se vend à 500 000 exemplaires !

Princess Erika


1988 : en pleine époque des Jeanne, Mylène, Patricia, Vanessa, Elsa, la génération Mitterrand découvre une perle noire qui grimpe d’un bond dans les tops d’été avec une chanson légère, ironique et rythmée qui remet à l’honneur le reggae, dans la langue de Voltaire : Trop de bla-bla.

Mylène Farmer


Née Mylène Gautier à Pierrefonds au Québec, celle qui deviendra à partir du milieu des années 80 l'ovni musical et visuel chic et provoc' que l'on connaît, se passionne d'abord pour les animaux. Enfant quelque peu renfermée, elle se destine à être vétérinaire ou monotrice d'équitation. Heureusement, l'adolescence l'amènera à changer de voie, pour le plus grand bonheur de ses (très) nombreux.ses fans. Une esthétique unique qui se décline en une voix, un look, des clips et des tournées inoubliables. Une artiste totale.

Joëlle Kopf


Un mari, deux enfants, des élèves : pendant douze ans, sa vie strasbourgeoise ressemble à un long fleuve tranquille. Jusqu’à ce qu’elle propose à son voisin du dessous, Christian Dingler, à la tête d’un groupe masculin, Cookie Dingler, une chanson qui deviendra Femme libérée.

Catherine Lara


Une femme « allumée, autonome, famélique, libre, caméléon, ambigüe, seule, fatale, magique, sensuelle, don juane et même espionne » comme elle se rêve en chansons, nourrie de Schubert et de Ferré, complice de Barbara et de Véro, de Line et de Françoise, femme-instrument mais sûrement pas objet.

Portrait d’une « musicienne-née », mais peut-être pas du bon côté de l’océan, tant l’hexagone est manifestement trop petit pour contenir tous ses rêves.

Muriel Moreno


C’est comme moitié de Niagara que Muriel Moreno, née Laporte, a gravé son empreinte sur la stèle de la musique pop française.

Guesch Patti


Sa chanson Étienne la propulse au rang de pop star, et remporte, entre autres, une Victoire de la Musique en 1987 et le prix Vincent Scotto de la Sacem en 1988.

Catherine Ringer 


Danseuse, chanteuse, comédienne, égérie du Paris underground des années 1980, Catherine Ringer n’a pas son pareil dans l’histoire de la chanson rock « à la française ». Figure de proue des Rita Mitsouko, fleuron du rock hexagonal sous perfusion anglo-saxonne, son sourire, sa verve et son anticonformisme ont déglingué avec une constance appuyée normes, codes et figures imposées du petit milieu rock. Bercée de glam rock et d’un music-hall tordu aux dimensions de ses fantasmes baroques, l’inclassable Ringer a traversé 30 ans de rock mais tient debout pour toujours, et continue de façonner le paysage musical français : en groupe ou en solo, sur les albums des uns ou des autres mais surtout chez elle, dans cet ailleurs musical improbable peuplé de fées en haillons, d’artistes contemporains et de guitares électriques.