Tel est le cas de René Goscinny, qui révèle ainsi l’existence de plusieurs cordes à son arc.
La série de bandes dessinées Astérix le Gaulois, publiée depuis le premier numéro du journal Pilote en octobre 1959, ainsi qu’en albums cartonnés, obtient un tel succès qu’une adaptation cinématographique est bientôt envisagée.
Ce projet voit le jour en 1967 avec le film d’animation franco-belge Astérix le Gaulois, dont la musique est de Gérard Calvi.
Peu avant sa sortie, ce dernier a composé quatre chansons sur des paroles signées René Goscinny et Albert Uderzo. Elles ont été publiées sur un disque 45 tours enregistré par Gérard Cépa, Jean-Max Novrénon et de joyeux bardes gaulois, tous choisis pour incarner les héros de la série : La chanson d’Astérix, Le ïaou du barde, Inventaire gaulois, Le petit bal gaulois.
Deux ans plus tard, René Goscinny adhère à la Sacem, où il dépose à la fois les paroles de ses quelques chansons et progressivement certains de ses autres textes : Lucky Luke, Les Dalton, Oumpah pah, Le petit Nicolas.
Gérard Calvi est à nouveau sollicité pour composer les musiques du film d’animation Astérix et Cléopâtre (1968) ; et encore pour Les douze travaux d’Astérix (1976), avec quelques nouvelles chansons écrites par René Goscinny.
L’auteur disparaîtra un an après la sortie de ce dernier film, laissant à Uderzo la charge de continuer à faire fructifier le destin des héros qu’ils ont créés ensemble.
Par Martin Pénet